Les chevaux sauvages qui se promenaient autrefois en toute liberté finissent par être capturés et enfermés dans des installations décrites comme des enclos de mise à mort.
Normalement, les entreprises achètent ces chevaux lors de ventes aux enchères et les revendent ensuite, soit à des abattoirs à l’étranger, soit à des sauveteurs désireux d’éviter à ces animaux une situation aussi sinistre.
La loi de 1971 protège les chevaux sauvages et les ânes en leur accordant le droit de vivre sur les terres publiques, communément appelées « le range ». Cependant, le Bureau of Land Management (BLM) affirme que leur population a augmenté de manière significative, nécessitant des interventions coûteuses qui ont un impact sur les contribuables, endommagent la végétation et la faune, et posent des problèmes aux éleveurs de bétail dont le bétail partage les terres.
Cette loi datant de cinq décennies a confié à l’agence la responsabilité de superviser la population de chevaux sauvages et de bures, ce qui inclut la préservation d’un équilibre écologique, même si cela implique le retrait d’animaux excédentaires. En conséquence, le BLM fixe un objectif annuel pour le nombre de chevaux sauvages et de ânes à rassembler. L’année précédente, il en a recueilli plus de 20 000.
Un nombre important de ces chevaux sont dirigés vers des corrals et des pâturages financés par le gouvernement. Certains sont proposés à l’adoption et, depuis 2019, une initiative incitative permet aux adoptants de recevoir 1 000 dollars pour accueillir et soigner ces animaux pendant un an. À l’issue de cette période, les titres de propriété sont transférés à ces propriétaires privés, plaçant le destin des chevaux entre leurs mains. Dans certains cas, les animaux sont ensuite vendus en grand nombre, ce qui leur fait courir le risque de finir à l’abattoir.
Ces chevaux et ces ânes, capturés à l’état sauvage, sont soumis à un processus de « tatouage » à des fins d’identification. Cette procédure consiste à raser et à nettoyer le côté gauche du cou avec de l’alcool, puis à appliquer une marque à l’aide d’un fer à repasser refroidi dans de l’azote liquide. Le poil à l’endroit marqué repousse en blanc, laissant apparaître le numéro d’identification. Les enquêtes ont révélé que les animaux identifiés dans ces enclos de mise à mort, où ils sont détenus dans des conditions surpeuplées et insalubres jusqu’à ce qu’ils soient vendus aux enchères pour l’abattage, portent des numéros de marque qui correspondent aux documents d’adoption fédéraux. Ce qui signifie que ces animaux étaient autrefois libres, alors qu’aujourd’hui ils attendent leur mort. Même pour les animaux qui étaient auparavant protégés par la loi, la pratique reste dans les limites de la loi tant que l’adoptant a obtenu le titre de propriété du cheval.
Les éleveurs de bétail soutiennent les initiatives visant à réduire la population de chevaux.
De nombreux éleveurs de bétail affirment que la concurrence entre leurs vaches et les chevaux sauvages pour les ressources telles que l’herbe et l’eau menace les moyens de subsistance de leur famille. Les éleveurs sont confrontés à la fermeture de leur exploitation, car ils sont contraints de réduire leur troupeau en raison de la pénurie de fourrage, du manque d’eau pour les chevaux et de problèmes logistiques qui rendent la poursuite de l’exploitation intenable.
Existe-t-il d’autres options pour éviter de rassembler ces chevaux sauvages ?
Une approche plus efficace consisterait à éviter la nécessité de rassembler les chevaux et les ânes sauvages. Une solution potentielle consiste à administrer des contraceptifs, à condition que les médicaments soient prouvés sûrs, humains et qu’ils maintiennent les comportements naturels des chevaux. Toutefois, c’est ce que fait déjà le BLM, qui a intensifié ses efforts en matière de contrôle de la fertilité des chevaux et des ânes sauvages.
Des mesures visant à empêcher ces animaux d’atteindre les abattoirs
Afin de réduire la probabilité que des chevaux et des ânes anciennement sauvages finissent à l’abattoir, le BLM envisage de réviser son programme d’adoption. Les responsables du BLM ont avancé l’inspection post-adoption obligatoire d’un an à six mois. En outre, ils exigent désormais qu’un vétérinaire ou un fonctionnaire du BLM certifie la santé de l’animal avant le transfert de propriété.